00h35, insomnie. Je réalise que cela fait 2 mois que je n’ai pas acheté de vêtements en ligne. Moi la fashion addict. 

9 ans se sont écoulés depuis ce premier salaire qui m’a ouvert la porte d’une pseudo indépendance financière. Cet été 2012 à la réception de mon premier salaire, et ce que m’offrait mon premier job : j’allais pouvoir m’offrir ce t-shirt ou cette paire de chaussure que j’ai tant convoité. J’en ai rêvé et je l’ai dépensé. Le sésame de la fashion addict. S’en est suivit des multiples achats et dépenses en vêtement. J’avais toujours besoin de plus, jamais rien à me mettre. J’étais une passionnée, je feuilletais les magazines, faisais défiler les pages des sites internets des grandes enseignes de la mode sans jamais être épuisée. Je passais en revue pendant des heures les différentes sections pour trouver les dernières pièces qui pourraient s’installer dans ma garde-robe et nourrir mon style. C’était un plaisir, mes moments de détente. J’aurais pu en faire un métier : chercheuse de vêtements. 

Mes recherches étaient stratégiquement bien menées : je passais d’abord par la catégorie nouveauté, pour ensuite suivre le fil qui m’était tendu. J’y ai passé des heures, j’en ai épinglé des pages dans ma wishlist « vêtements ». Et je ne dénombre pas la quantité de paniers jamais validés car heureusement parfois j’avais conscience que mon compte en banque ne me suivrait pas sur ce coup là. 

Mon but ultime : à la prochaine soirée entre copine que je me montre avec ma dernière trouvaille. Cette robe acquise après des heures de recherches. Bien évidemment je ne m’arrêtais pas là. De la tête au pieds je devais m’habiller en nouveauté. Impossible de remettre cette paire de chaussures portée qu’une fois lors du dernier anniversaire de Julie, ils allaient tous le remarquer. Et cette nouvelle robe méritait bien une nouvelle paire de chaussures. 

Je ne lui accorderais évidemment qu’une soirée pour ensuite la laisser dormir pendant des mois voir des années. Tant de recherches, tant d’heures pour finir suspendue à un cintre et être oublié.  

Cette histoire vous l’avez compris s’est répétée pendant des années, jusqu’à récemment. J’ai pris conscience que 80% de mes vêtements mis au placard n’étaient pas portés. Je gardais tout « juste au cas où » cette robe que j’avais achetée un jour de l’an de l’année 2014, me séduirait à nouveau. Car oui en réalité je portais toujours les mêmes vêtements. La raison est que je n’en voyais pas la moitié sous la montagne de nouveaux vêtement ajoutée toutes les semaines. Et parfois je ne visualisais pas comment je pourrais l’assortir pour le remettre dans la tendance, à la pensée que c’était démodé donc laissé pour compte. 

Aujourd’hui cela fait 2 mois que j’ai commencé mon challenge fashion addict. 60 jours sans parcourir un seul site internet de vêtement, aucun centime n’a été dépensé dans une nouveauté, ma carte de shopping est en mode veille. Après un tri dans ma garde-robe, j’ai décidé que je nourrirais mon style uniquement de ces beaux vêtements laissés pour compte au détriment de nouveauté. Combien de temps je vais tenir ? Imaginez 9 ans de shopping, à domicile j’ai une large vitrine de choix, même après en avoir dégagé 50%. 

Alors voilà les premiers pas sont fait vers un changement. Je ne pense plus qu’aujourd’hui ce vieux pull porté l’année 2017 à plusieurs reprises mérite d’être laissé pour compte car plus dans la tendance ou porté plusieurs fois donc en fin de vie. Je pense vraiment qu’on peut rester dans la tendance et avoir du style en utilisant notre garde-robe de façon stratégique. On casse les codes et on fait tombé les préjugés qu’on s’est construit toutes ces années. On ne se dit plus qu’on a rien à se mettre, on améliore notre créativité fashion. Un vêtement a de multiples facettes. Cette jolie robe satin dorée que vous imaginez ne pouvoir porter que pour une occasion particulière mérite plus qu’une simple soirée. 

Ce blog est une inspiration pour changer vos habitudes, votre mentalité de fashion addict et vous aider si vous avez déjà mis un pied dans le changement. Je partagerai mon évolution vers une mode plus responsable.